Programme de surveillance des enfants et des adolescents (ChAMP)

Les professionnels désignés du Centre Miriam ou du CLSC dirigent des clients vers le Programme de surveillance des enfants et des adolescents (ChAMP) quand ils décèlent chez eux des problèmes de comportement considérables qui nécessitent l’intervention intensive et la collaboration de la communauté que ChAMP rend possibles. L’admissibilité est déterminée selon une évaluation clinique standardisée, les normes de pratique de l’INESSS et la définition que donne le SQETGC d’un trouble grave du comportement. Un trouble grave du comportement est défini comme la présence, dans les trois mois précédant la référence, d’un comportement, de plusieurs comportements ou d’un ensemble de comportements problématiques, qui sont jugés inacceptables parce qu’ils s’écartent des normes sociales ou culturelles du milieu de vie habituel de la personne en raison de leur fréquence, de leur intensité et de leur durée (Sabourin, 2007). Un client peut en outre être admissible à ChAMP si les comportements problématiques surviennent à une telle fréquence ou intensité qu’ils compromettent considérablement sa qualité de vie et celle de sa famille.

Description du traitement :

Un psychologue du Centre Miriam assure la surveillance clinique du traitement. Cette surveillance est offerte de manière ponctuelle aux éducateurs affectés au ChAMP. Les clients et leurs aidants communiqueront principalement avec les éducateurs. Les parents, gardiens et responsables du foyer reçoivent chaque mois du soutien dans le cadre d’un atelier de surveillance, en plus des suivis additionnels jugés appropriés par le superviseur clinique. Pour corriger le comportement problématique de l’enfant, une équipe de professionnels, formée notamment de psychologues, d’éducateurs et de travailleurs sociaux, travaille en collaboration avec les parents et le personnel de l’école tout au long du traitement. La plupart des interventions sont de nature cognitive ou comportementale, et se fondent sur les principes d’analyse comportementale appliquée. Toutes les interventions faites dans le cadre de ChAMP s’appuient sur des données empiriques.

Grâce à des techniques comportementales proactives, l’enfant acquerra des habiletés fonctionnelles qui lui seront utiles à la maison, à l’école et dans la collectivité. Une intervention proactive vise à enseigner à l’enfant une habileté appropriée qui remplacera un comportement inapproprié. À la suite d’une analyse des données, l’équipe clinique établira une intervention d’après la fonction des problèmes comportementaux identifiés. Elle peut en outre avoir recours à des techniques de gestion du comportement pour l’atténuer avant l’élaboration d’un plan officiel de réduction. Les séances de thérapie, qui durent d’une à deux heures, ont généralement lieu de deux à trois fois par semaine. Comme le prévoient le code d’éthique du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal et le Guide de pratique du SQETGC, les interventions doivent améliorer la qualité de vie et l’autonomie (aptitudes à la communication, autoassistance et indépendance) de l’enfant, en plus de réduire ses comportements problématiques. Dans certains cas, le psychologue demandera (avec le consentement parental) l’appui du psychiatre affilié au Centre Miriam pour le plan d’intervention.

Pour que les services offerts soient appropriés et complets, des intervenants viendront observer l’enfant et recueillir des données chez lui et parfois dans sa garderie ou son école et dans la collectivité. Diverses formes de collectes de données spécifiques seront utilisées pour chaque participant. La plupart des enfants prennent part à ChAMP pendant d’un à deux ans.

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